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En personne

13.11.2025

© TnT Art Project, Picture 62 I Juliette Lewis I H.89cm x B.60cm

Tobias Sutter

Le photographe bâlois Tobias Sutter (1970*) travaille depuis 1998 comme photographe indépendant au Walzwerk à Münchenstein (BL). Après avoir suivi une formation à l’École des arts appliqués de Bâle dans les années 1990 puis été assistant auprès de photographes de la scène artistique, publicitaire et de la mode suisse et enfin séjourné chez les photographes culinaires Eisenhut & Mayer, à Vienne, il a répondu à un appel à New York, entre autres auprès du photographe artistique et de scène Alex Kayser.

Sutter aime les gens qu’il photographie que ce soit le vendeur d’un magazine de rue, le PDG d’une entreprise ou des plats culinaires. Mais il s’intéresse également à la scène musicale, avec des photos de scène, des portraits de musiciens ou de festivaliers. Tobias photographie pour le compte d’entreprises, d’organisations et d’agences de publicité. En 2009, il a été nominé avec Andreas Zimmermann au Swiss Photo Award dans la sélection ewz. Depuis 2018, il est chargé de cours pour Leica Camera Switzerland. Tobias expose également régulièrement ses œuvres.

Qu’est-ce qui t’a motivé à devenir photographe ? J’ai toujours été fasciné par les gens, leurs histoires, leur charisme, leur authenticité. Avec mon appareil photo, je peux immortaliser l’instant présent. Chaque personne a quelque chose de spécial. Ma motivation est de rendre cela visible.

Qu’est-ce qui te fascine dans la photographie ? Je trouve fascinant qu’une seule image puisse raconter toute une histoire, presque comme une chanson sous forme visuelle. Pour moi, la photographie est un mélange d’intuition, de rencontre et de savoir-faire. J’aime particulièrement capturer chez les musiciens ce flux créatif qui naît entre le son et l’image. Quand cela donne quelque chose d’authentique et d’émouvant, c’est de la pure magie pour moi.

Tu travailles comme photographe depuis plus de deux décennies. Comment la photographie a-t-elle évolué pour toi ? Beaucoup de choses ont changé, notamment la vitesse. Avant, je prenais plus de temps, aujourd’hui tout se passe instantanément et numériquement. Mais au fond, cela reste la même chose : il s’agit toujours de personnes, d’émotions et de confiance. Les techniques et les tendances vont et viennent, mais l’intérêt sincère reste. Je suis impatient de voir ce que l’avenir nous réserve.

Le thème « Vie et œuvre : rencontres d’égal à égal » accompagne ton travail. Quelle influence cela a-t-il sur tes photographies ? Pour moi, « Rencontres d’égal à égal » signifie rencontrer les gens avec un intérêt et un respect sincères. Hans Zimmer m’a dit un jour : « La musique rassemble, peu importe l’origine, la couleur de peau ou la religion. » Cela m’a beaucoup touché et m’accompagne depuis dans mon travail. Je souhaite transmettre ce sentiment de connexion et d’égalité à travers mes photos.

Comment la musique influence-t-elle ton langage visuel ? La musique a une grande influence sur mon travail. Elle est souvent le déclencheur émotionnel d’une ambiance ou d’une idée d’image. Une chanson peut éveiller une atmosphère en moi. Lorsque je photographie, je pense moins en termes techniques, mais plutôt en termes de rythmes et de mélodies. La musique m’aide à trouver le bon ton dans l’image, au sens propre du terme.

Tu travailles également sur des projets spéciaux tels que « KISU – Your ideas into motion » ? Avec « KISU », nous transformons des histoires en films qui touchent les gens, principalement sous forme de clips musicaux. Nous accompagnons nos clients de l’idée initiale au film fini avec passion, expérience et un sens aigu du langage visuel approprié. Certaines de nos vidéos musicales ont été récompensées, ce qui nous réjouit beaucoup. Cela montre à quel point le storytelling peut être efficace lorsque tout s’accorde.

Et le TNT Art Project ? Ce projet est une affaire de cœur pour Thomas Dürr, « l’homme au pinceau », fondateur et PDG d’Act Entertainment AG, et moi-même, « l’homme derrière l’objectif ». Ensemble, nous combinons notre passion pour la musique et l’art en colorisant des photographies en noir et blanc, leur conférant ainsi une nouvelle dimension émotionnelle. Nous créons des œuvres qui permettent de vivre la musique de manière visuelle – colorées, vivantes et uniques. Notre objectif est de capturer l’énergie et l’âme de la musique dans des images et de les partager avec d’autres sous forme d’art accessible et émouvant.

Ton studio est situé dans le Walzwerk, une ancienne zone industrielle. Qu’est-ce qui t’a attiré dans ce quartier ? J’ai tout de suite été séduit par l’atmosphère particulière du Walzwerk, ce mélange de charme industriel, de créativité et de vie. On y rencontre des personnes passionnantes issues de différents domaines, ce qui m’inspire. Il y a de la place pour les idées, les rencontres et les collaborations spontanées. Cet environnement correspond parfaitement à ma façon de travailler.

Que t’apporte SIYU ? Je suis membre depuis mon apprentissage et j’apprécie particulièrement la communauté et les échanges ouverts entre personnes partageant les mêmes idées. Pendant la période du coronavirus, l’association m’a beaucoup soutenue – je ne me suis jamais senti seul. Les événements sur des thèmes tels que l’intelligence artificielle sont également passionnants et inspirants. Si j’ai des questions d’ordre juridique ou professionnel, je sais que je suis entre de bonnes mains.